Vous souhaitez rafraîchir l’extérieur de votre habitation ? Selon la nature des travaux – rénovation simple ou couplée à une isolation – et l’état du bâti, le budget sera très variable.
La façade de votre maison a perdu de son éclat ? Il est temps de la rénover ! Le code de la construction et de l’habitation (art. 132-1) préconise, en théorie, un ravalement tous les 10 ans. Si vous tardez trop, la mairie peut vous envoyer une injonction de ravaler. Pour mener à bien ces travaux, il est conseillé de faire appel à un façadier. Ce professionnel diagnostique les éventuelles pathologies du bâti (fissures, infiltrations, etc.) et trouve les solutions adaptées. En fonction de la nature de votre façade et de votre projet (protection, rénovation, isolation), les techniques utilisées – et le budget ! – seront très variables.
Les différentes étapes
Un ravalement commence par la mise en place d’un échafaudage tubulaire (sur pied) ou d’une nacelle suspendue. S’ensuivent le nettoyage, manuel, ou mécanique, de la façade et sa rénovation. Le façadier travaille sur les parties maçonnées, en pierre ou en béton. La phase de finition consiste à appliquer un enduit ou une peinture et, éventuellement, à façonner les décors. Enfin, les murs sont imperméabilisés à l’aide d’un traitement hydrofuge ou d’un badigeon à base de chaux.
Des contraintes juridiques
Vous devez faire une déclaration préalable de travaux si votre maison est située dans un secteur protégé (site inscrit ou classé, proximité d’un monument historique…) ou si la commune l’exige. Cette formalité est aussi obligatoire si le ravalement modifie l’aspect extérieur de votre habitation (par exemple, vous changez la couleur de la façade). Si l’échafaudage empiète sur le trottoir, vous devez demander une permission de voirie à la mairie et vous acquitter d’une taxe. Si vous êtes forcé de passer par la propriété attenante pour effectuer les travaux (c’est la servitude dite « de tour d’échelle »), vous devez demander la permission à votre voisin. S’il donne son accord, établissez un écrit précisant les modalités de ce droit de passage (durée, horaires…). S’il refuse, il vous faudra saisir la justice.
Isoler est parfois obligatoire
Le décret n° 2016-711 du 30 mai 2016, issu de la loi de transition énergétique, est applicable depuis le 1er janvier 2017. Il impose aux particuliers de réaliser des « travaux embarqués », c’est-à-dire de coupler ravalement et isolation thermique par l’extérieur (ITE), lors d’une importante rénovation. Des dérogations existent quand l’ITE risque de dégrader le bâti, est incompatible avec les règles locales d’urbanisme ou n’est pas rentable financièrement. Pour inciter les particuliers à participer à la rénovation énergétique, les pouvoirs publics ont mis en place des aides : primes de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), TVA à 5,5 %, crédit d’impôt transition énergétique, éco-prêt à taux zéro ou certificats d’économie d’énergie.
Un budget extensible
Il est difficile de définir le budget moyen d’un ravalement, tant il dépend de la nature des travaux et du niveau de prestations des professionnels. « Cela peut aller de 10 000 à 70 000 € pour des façades de taille équivalente. Le chiffrage se fait au mètre carré linéaire. Nous établissons des forfaits clés en main, en fonction de l’état de la bâtisse », souligne Jérôme Kasser, technicien conseil de l’entreprise Façade du Roy. La découverte d’un défaut sur la toiture ou d’une marquise dessoudée alourdit parfois la note. Enfin, mieux vaut être patient car les aléas climatiques peuvent retarder les travaux.
Source : Le Figaro